Sténopé ?

© Boyan Drenec

Tous mes appareils photos étant en réparation, j’ai sorti ce sténopé moyen format Zero Image 612B de sa boîte. Je l’ai depuis un an, c’est la première fois que j’ai l’intention de m’en servir. Pas glorieux, velléitaire, voire.

Par hasard et par chance, il se trouve que je dispose de quelques pellicules 120 de Portra 160 qui n’attendent que de donner la pleine mesure de leur délicate émulsion. Je les ai dégottées chez SPIP, à Phalsbourg, à 50 centimes pièce. J’ai bien entendu acheté tout le stock restant, soit 5 bobines. Petite précision en passant, elles sont périmées depuis octobre 1989 — mais on ne va pas laisser ce détail oiseux interférer.

Je commence par sacrifier une pelloche vierge pour récupérer sa bobine vide. Dit vite, ça semble évident, mais il m’a fallu un certain temps de recherche sur le ouaibe pour comprendre que, contrairement à la façon de fonctionner d’un Leica M3, il n’y a pas de bobine à demeure, et on ne rembobine pas une pellicule exposée. On récupère simplement la bobine dévidée qui servira pour la prochaine pellicule. C’est tellement con et basique que personne ne prend jamais la peine de le mentionner.

La première journée d’essai est frustrante. L’obturateur a une tendance marquée à s’ouvrir accidentellement, et j’ai déjà deux photos de l’intérieur de mon sac. C’est nul. J’ai trouvé un sac en tissu pour envelopper le sténopé, on verra bien.

Prochain rendez-vous quand j’aurai développé ces quelques rouleaux.