Incursion en milieu corrosif

J’ai réussi à me lever à 10 heures du matin, hier. Je commence à recoller à un rythme de vie synchrone, vaguement. Le décalage horaire a la légèreté d’un lundi de décembre à Strasbourg (par un matin d’orage).

J’ai passé l’essentiel de ma journée au Yodobashi camera, un immense magasin de tout. À la base pour y chercher un petit disque dur, peut-être une doudoune supplémentaire, et puis j’ai fini par aller jeter un œil à leur très impressionnant rayon photo. Bon, dans l’ensemble, ce grand magasin/centre commercial est une vaste et foisonnante stimulation sonore couplée à une multiplicité de savants capteurs d’attention visuelle. Reconnaissons-le : un pur cauchemar. Mais ils ont plein de trucs, un très gros rayon jouets entre autres.

Premières impressions

Voilà trois jours que je suis arrivé au Japon, sous le signe du dépaysement et de la confusion. Je dors 12 heures par jour au minimum, en journée, et je me réveille à 1 heure du matin pour lire et classer les photos prises la veille (quelques unes, quand même). Je ne comprends rien aux panneaux, tout n’est pas traduit en anglais, loin de là, heureusement que les japonais sont là pour m’aider, parfois.

Sas de compression

Je suis dans le train. Pas tout à fait irrémédiablement parti mais déjà plus à la maison.

Qu’est-ce que j’attends de cette entreprise, de ce voyage ? Une inspiration… Ça paraît brut de décoffrage, mais au fond, c’est ça.

Je vois quelqu’un qui travaille sur une partition musicale, sur papier et à l’aide d’un téléphone en même temps. Et je comprends, finalement, ceux qui s’extasient devant les gens qui dessinent. Ça me paraissait incongru tellement le geste de dessiner va de soi, ou devrait, mais il se trouve dans cette admiration peut-être plus de bonne foi que ce que je croyais.

Un journal

© Nobuyoshi Araki

A diary is basically a monologue through which people record their feelings, while simoultaneously providing  a form of self-expression. As Susan Sontag says, « the journal is a vehicle for my sense of selfhood »,  and a diary is generally written  for the individual’s own sake but when it is used as a form of expression, it is necessary to expose private matters to the outside world, and in « Winter Journey » Araki’s diction allows the viewer to enter his heart.

Nobuyoshi Araki — SENTIMENTAL JOURNEY 1971 – 2017 — p. 260

Marseille, Arizona

© Boyan drenec

2018 sera l’année de la flambe, si l’on en juge par ses premiers feux. Ah ben au fait, je vous la souhaite pleine d’aventures rocambolesques et d’enseignements intéressants.